Urbanisme : Cyril Meunier désavoué à la Métropole, mais toujours partisan d’une urbanisation massive à Lattes

UN MAIRE MARGINALISE DANS LES DECISIONS METROPOLITAINES APRES 25 ANS DE MANDAT...

Le vote du PLUi-Climat de Montpellier Méditerranée Métropole, adopté le 16 juillet dernier, a mis en lumière la perte d’influence du maire de Lattes, Cyril Meunier. Alors que le document fixe les grandes orientations d’aménagement pour les dix prochaines années, plusieurs projets emblématiques défendus par l’édile lattois – notamment l’OAP du Petit Tinal (200 logements prévus sur des terres libres) – ont été retoqués ou gelés à la suite des réserves formulées par la commission d’enquête publique.

En clair : les ambitions urbanistiques du maire de Lattes n’ont pas trouvé leur place dans le texte final. Ce désaveu marque un affaiblissement de son poids politique au sein de la Métropole, où il se retrouve désormais relégué à un rôle secondaire, loin de l’image de "grand bâtisseur" qu’il aime à entretenir.

UNE POLITIQUE TOURNEE VERS LE TOUT BETON

Pourtant, sur sa commune, Cyril Meunier poursuit inlassablement sa logique d’urbanisation à outrance. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 10 000 nouveaux logements sont projetés, dont 35 % de logements sociaux, le tout concentré dans des programmes de grande hauteur avec des tours de 8 à 14 étages sur les zones actuelles des magasins But, Maison du monde… mais aussi entre la Gare Sud de France et Boirargues, ou encore sur Maurin avec l’extension du nouveau Forum et l’avenir incertain du Crédit Agricole...

À l’horizon 2035, la population de Lattes pourrait ainsi passer de 18 000 habitants aujourd’hui à 35 000 demain – soit quasiment un doublement en une décennie. Cette explosion démographique, sans équivalent dans la Métropole, traduirait une transformation radicale de la commune, avec des conséquences très lourdes sur son équilibre urbain et environnemental.

DES REPERCUSSIONS DEJA PREVISIBLES

Cette fuite en avant urbanistique aura inévitablement des conséquences majeures :

  • Circulation : avec plusieurs milliers de véhicules supplémentaires, la saturation des axes routiers (A709, D986, desserte de Boirargues) sera inévitable.

  • Consommation d’eau : dans un contexte de sécheresses récurrentes, l’arrivée de 17 000 habitants supplémentaires pose la question de la disponibilité de la ressource.

  • Production de déchets : un quasi-doublement de la population entraînera mécaniquement une explosion des volumes à collecter et à traiter, alors que les filières actuelles sont déjà sous tension notamment notre usine MAERA situé à proximité du quartier Port Ariane sur laquelle le Maire souhaite implanter un incinérateur...

  • Qualité de vie : densification brutale, disparition d’espaces naturels et paysages défigurés par des tours inadaptées au tissu lattois transformeront profondément l’identité de la commune.

DES DIVERGENCES CROISSANTES AVEC LES LATTOIS

Cette politique de bétonisation systématique suscite une contestation citoyenne grandissante. Notre association, comme de nombreux Lattoiss, dénoncent une urbanisation "massive, démesurée et hors de contrôle". Les critiques portent autant sur la perte d’âme de la commune que sur les conséquences environnementales et sociales :

  • saturation des infrastructures de transport,

  • destruction d’espaces naturels,

  • logements inaccessibles pour les Lattois,

UNE CONTRADICTION FLAGRANTE

L’attitude de Cyril Meunier illustre une contradiction profonde :

  • à la Métropole, il tente de résister au PLUi-Climat, se posant en défenseur des prérogatives communales, mais se retrouve marginalisé et désavoué ;

  • à Lattes, il pousse dans le même temps une urbanisation effrénée, en contradiction avec les orientations climatiques et les alertes des services publics comme des associations.

Cette double posture révèle moins une vision stratégique qu’une fuite en avant politique, où le béton sert de réponse unique aux enjeux de développement.

Vers une perte de crédibilité durable ?

Le vote du PLUi-Climat, en fixant des limites claires aux projets les plus contestés, a montré que Cyril Meunier ne dispose plus de l’influence suffisante pour imposer ses choix à l’échelle intercommunale, ajouté à cela son soutien en 2024 au candidat soutenu par LFI et Jean-Luc Mélenchon aux dernières législatives…

Reste à savoir combien de temps il pourra encore maintenir, à Lattes, une politique d’urbanisation aussi décriée par les habitants eux-mêmes. Car derrière les grands discours sur "l’avenir" et "le dynamisme", c’est bien une perte de légitimité qui s’installe, alimentée à la fois par son isolement politique et par un rejet citoyen croissant à quelques mois des élections municipales...

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